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Ma mémoire j'y tiens !

LA MEMOIRE ou plutôt LES MEMOIRES !

 

      La mémoire est la fonction cognitive la plus largement sollicitée au quotidien, dans la plupart de nos actes. Elle intervient pour enregistrer ou rappeler des informations aussi diverses qu'un numéro de téléphone, ce que l'on a fait le dernier week-end, un rendez-vous, l'endroit où l'on a laissé ses clés, le nom de tel ustensile ou de telle personne présentée il y a peu, une date de l'histoire de France...

      Elle participe également de façon essentielle à d'autres activités cognitives telles que la lecture, le raisonnement, le calcul mental, la création d'images mentales... Elle se trouve, en conséquence, continuellement mise à contribution de façon volontaire ou non, et permet de constituer en chacun de nous un stock de connaissances culturelles, de souvenirs personnels, de procédures motrices...

La mémoire constitue le passé de chacun, ou plutôt la connaissance de celui-ci, et permet ainsi à quiconque de conserver une identité.

 

La mémoire est multiforme :

      Nous ne possédons pas une seule mémoire même si nous avons tendance à envisager la mémoire comme un tout en disant avoir, de façon globale, UNE bonne ou UNE mauvaise mémoire ou en utilisant des phrases du style : ''Je dois avoir LA mémoire qui flanche !''
En effet, le souvenir de ce que l'on a mangé la veille est bien différent du souvenir que la capitale de la France est Paris. Les recherches montrent d'ailleurs que ce sont différentes régions du cerveau qui interviennent selon le type de connaissances à mémoriser ou à rappeler.

Il existe différentes mémoires selon la durée du souvenir :

  • La mémoire sensorielle, c'est la plus éphémère, captant toute nouvelle information, perçue par un de nos 5 sens, pendant quelques centaines de millisecondes seulement. 
  • La mémoire à court terme, également appelée mémoire de travail, qui prend ensuite le relais en conservant l'information pendant une minute environ. Sa capacité est également limitée en quantité, permettant d'enregistrer plus ou moins 7 éléments. Elle permet par exemple de retenir un numéro de téléphone donné oralement, le temps de le composer ou de l'écrire. Elle intervient aussi dans la lecture, nous permettant de retenir la phrase que nous venons de lire afin d'assurer une cohérence avec la suivante.
  • La mémoire à long terme, qui intervient lorsque l'on souhaite retenir plus longtemps une information. Cette mémoire a une contenance et une durée de conservation de l'information qui sont illimitées. Il existe aussi différentes mémoires à long terme selon la nature du souvenir à créer, cette mémoire à long terme contient plusieurs types de connaissances durables.
    • La mémoire épisodique, elle est constituée des souvenirs personnels, autobiographiques, dont le contexte de mémorisation a beaucoup d'importance. Ainsi, se rappeler de ce que nous avons fait la veille, de notre rendez-vous chez le dentiste ou de la soirée du mois dernier chez un ami sont des souvenirs épisodiques, des souvenirs propres à chaque individu, liés au contexte et à la personne. Par exemple vous souvenir de ce que vous faisiez le 11 septembre 2001 fait appel à votre mémoire épisodique, alors que vous rappeler de ce qui est arrivé mondialement ce jour là fait appel à la mémoire qui suit.
    • La mémoire sémantique, elle regroupe les connaissances générales qui sont détachées du contexte de mémorisation; ce sont toutes les connaissances concernant les règles grammaticales, le sens des mots, les faits culturels, les noms de capitales ou d'objets. Elle englobe tous ces savoirs que nous partageons avec les autres. Nous n'avons plus le souvenir de l'occasion précise à laquelle ont été apprises ces informations.
    • la mémoire procédurale, elle concerne des connaissances qui sont difficiles à communiquer de façon explicite. Ce sont tous nos savoir-faire, tels que jouer du piano, faire du vélo, conduire, boutonner une veste... Ce sont des comportements que nous réalisons de façon automatique, mais qui nécessitent pourtant l'implication de connaissances stockées en mémoire. Ces connaissances sont par exemple de savoir que telle position des mains sur le piano permettra de jouer tel accord, ou que telle manoeuvre en voiture permettra de tourner à gauche.

 

Les plaintes de mémoire :

      En vertu du rôle important et multiple de la mémoire, ou plutôt des différentes capacités mnésiques, dans la vie quotidienne de l'être humain, on comprend donc bien que les troubles de mémoire puissent être handicapants et que la peur d'en avoir soit source de stress. D'ailleurs, les plaintes concernant le fonctionnement de la mémoire sont très courantes chez les plus de 50 ans, chez lesquels il subsiste souvent une crainte de voir ces troubles mnésiques liés à une pathologie quelconque. Il est pourtant rare que ce soit le cas si tôt dans la vie, même s'il est normal d'observer un déclin des performances en mémoire avec l'avance en âge. Le vieillissement n'est pas l'unique facteur engendrant une dégradation des performances. La capacité "mémoire" est également tributaire de facteurs tels que les circonstances et événements, la fatigue ou encore le stress, la motivation, l'émotivité...

 

Comment mieux mémoriser ?

     D'une manière générale, pour mieux enregistrer l'information et se souvenir, il faut être attentif à ce que l'on fait, que l'on lise un texte ou que l'on pose ses lunettes sur la commode. S'agissant des tâches routinières, un moyen de se souvenir d'arroser les plantes ou de prendre ses médicaments, par exemple, est d'accomplir la tâche toujours à la même heure et de l'associer à un événement particulier, comme l'un des repas de la journée ou une émission hebdomadaire.

Par ailleurs, le caractère émotionnel est important : nous ne pouvons retenir ce pour quoi nous ne voyons pas d'intérêt ou de sens. Plus on met d'indices émotionnels, mieux on mémorise. Il existe des tas de petits moyens qui vont aider à placer et à garder en mémoire et les bonnes routines sont bénéfiques.

Dans le cadre de troubles mnésiques dits pathologiques, comme dans les maladies neurodégénératives (Alzheimer et apparentées par exemple), une stimulation ciblée des capacités résiduelles est intéressante et constitue souvent le seul traitement disponible pour ralentir la maladie et redonner un meilleure confiance en soi.

 

Quelques pistes, pour mieux mémoriser :

repérer les informations essentielles à la compréhension,

réfléchir et s'interroger sur le contenu, sur le sens de l'information,

organiser les informations par catégories,

créer des associations,

faire appel régulièrement à l'information apprise.

stimuler son cerveau

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